La Grèce antique

  • En Grèce, on retrouvait beaucoup de similitudes avec l’Egypte, et leurs façons de vivre, notamment sur le sens sacré du parfum, probablement dû à la proximité géographique des deux pays et leurs fréquents échanges maritimes.
    Leurs croyances et leurs pratiques étaient un peu similaires et les divinités se plaçaient aussi au cœur de leur vie quotidienne.
    Les Grecs eux, croyaient que les bonnes senteurs effrayaient les mauvais esprits et étaient persuadés que certaines plantes odorantes présentes dans la nature, venaient directement des êtres divins et qu’ils pouvaient être révélés, à travers les arômes du parfum une fois brûlées.
    Leur consommation était donc très importante et accompagnait chaque évènement de leur vie et ce, jusqu’à la mort, puisqu’à cette période, les défunts étaient purifiés aux aromates, favorisant ainsi le passage dans l’au-delà, avant d’être enveloppés dans des linceuls parfumés pour être ensuite ensevelis et recouverts de rose, de lys ou de violette, symbole de vie éternelle.

Tout comme les Egyptiens, ils pratiquaient également le rituel de fumigation durant les cérémonies de culte, en faisant bruler de la myrrhe ou de l’encens, qui produisaient d’épaisses fumées parfumées, pour communiquer avec les dieux et implorer leur protection et leur pardon. C’est probablement de cette fumée que le nom « Parfum » a trouvé son origine, puisque son étymologie provient tout droit du Latin « Per fumum » qui signifie « A travers la fumée ».

L’aromathérapie et sa maitrise ont été transmises au peuple Grec par les Egyptiens, à qui nous devons les premières utilisations de notes parfumées.
Les Grecs vont ainsi développer leurs savoirs faires et enrichir d’épices, leurs éventails de fragrances, cannelle, noix de muscade et le safran, en important ces nouvelles senteurs de leurs voyages.
Plus tard, le santal, les baumes de benjoin et autres encens, styrax, myrrhe, s’ajouteront à leurs palettes olfactives.
Durant cette période, les matières d’origines animales telles que le musc, la civette et l’ambre gris font également leurs apparitions.

Au fil du temps, les Grecs deviennent de grands maîtres dans la création de produits odorants.
Ils inventent alors la méthode de l’enfleurage (toujours utilisée aujourd’hui), qui consiste à laisser macérer des fleurs et d’autres matières odorantes, dans de l’huile préalablement chauffée.
Les fleurs sont renouvelées après un certain temps d’infusion, jusqu’à ce que la graisse soit saturée de parfums et forme une pate appelée pommade qui sera ensuite fondue pour en extraire la graisse et ne conserver que le cœur du parfum.
Cette brillante invention a donné naissance au tout premier parfum sous forme liquide et de nombreuses senteurs seront ainsi développées à partir de ce mode de fabrication.

Bien loin des rituels sacrés, le parfum connait alors un nouvel élan et se tourne vers de nouvelles utilisations, il devient un véritable atout beauté, qui symbolise la séduction.
En parallèle, l’hygiène corporelle entre dans les mœurs, la beauté de l’être ainsi que les soins du corps à l’huile parfumée deviennent très importants.

  • Le parfum se consomme en abondance et fait désormais parti de la vie courante des Grecs.
    La production est excessive et s’exporte désormais vers l’Europe où le parfum poursuit son ascension.