Le Moyen-âge

Le début du Moyen-âge est marqué par l’arrivé du Christianisme et son déploiement.
Désormais, il n’y a plus de place pour le parfum en occident, sa réputation sulfureuse lui colle à la peau et les religieux le voient d’un très mauvais œil, car, il incarne le désir et la séduction.
L’église condamne fermement son utilisation jugée impure et contraire au message biblique qui prêche la pudeur, la discrétion et l’humilité.

Désormais, les composés odorants sont utilisés uniquement dans un but thérapeutique.
Les plantes font office de médecin, les bonnes odeurs aident à faire face et à lutter contre les épidémies, tandis que les mauvaises odeurs sont associées à la maladie.
De cette croyance naitra le soin par les odeurs et les huiles essentielles, plus communément appelé l’aromathérapie.
On se soigne le corps avec de l’huile essentielle ou en prenant des bains dans lesquels infusent des aromates pour se purifier.
Des jardins botaniques fleurissent un peu partout dans les monastères, entretenus par les prêtres et les moines.
On y trouve bon nombre de plantes médicinales comme le millepertuis, l’armoise, la mélisse, la sauge, la lavande, le thym et le romarin qui sont régulièrement brulées pour purifier l’air en prévention des maladies, dont la plus virulente fut la peste noire, qui a ravagé les trois quarts de l’Europe médiévale en 1346.

Depuis cette épidémie, la plus part des habitants portent sur eux, des petits diffuseurs en forme de boule, attachés à une chaine autour de leur cou.
Ces amulettes aux vertus curatives, nommées « pomanders, pomme de senteur », sont remplies d’herbes aromatiques, d’ambre, de musc et de civette ou de vinaigre pour les plus pauvres, censés éloigner les maladies.
Plus tard, de nouveaux aromes seront utilisés comme le bois de santal, le girofle, la rose et le jasmin.
Les femmes résistent secrètement à l’opposition religieuse et pour sentir bon, elles dissimulent des fleurs sous leurs vêtements, remplissent des petits sachets de fleurs et d’aromates qu’elles rangent dans leurs linges.

Pendant ce temps, l’art de la parfumerie survie en Orient, grâce à l’émergence de l’Empire Byzantin et la progression de la religion Musulmane, basée sur la pureté et la propreté.
La civilisation Arabe ne le sait pas encore, mais c’est grâce à leurs savoirs faires qui ne cessent de s’accroitre, que l’histoire du parfum va connaitre alors un nouveau rebondissement.
Ils vont faire naitre la distillation à l’alcool et vont ainsi ouvrir la voie aux techniques des plus modernes de la parfumerie d’aujourd’hui.
Grâce à la distillation, les parfums sont moins brutes, plus nobles, les arômes plus fins et beaucoup plus durables et connaitrons une expansion rapide du commerce.

En 1370, c’est la Reine Elisabeth de Hongrie qui a bénéficié du premier parfum issu de cette technique et inspira le premier nom d’un parfum « L’eau de Hongrie » à base de romarin, de lavande, de rose, de vin et d’alcool.
Plus tard, « L’eau de Hongrie », fera le tour de l’Orient et de l’Occident, pour le plus grand plaisir de ses dames, car la légende racontait que cet élixir précieux était à l’origine de la grande beauté de la reine et avait le pouvoir de conserver la beauté intacte jusqu’à la mort.

  • Au second Moyen-âge, les échanges entre l’Orient et l’Occident se développent considérablement les routes du commerce et les croisades menées feront à nouveau circuler le parfum, qui sera doucement réintroduit dans les habitudes occidentales.
    Une partie de la population Arabe débarque en Espagne et répand la culture du parfum dans toute l’Espagne, avant de s’étendre en France et en Italie.